lundi 22 décembre 2014

N°VIII - SERIAL KILLER




N°VIII - SERIAL KILLER


Cette nuit-là, aux urgences de l’hôpital, le personnel médical crut à une épidémie spontanée, des hommes et des femmes, arrivaient, livides, vomissant un magma glacé, ils se couchaient sur le côté, poussaient un cri et paf ! morts !
Les médecins étant en vacances aux sports d’hiver, les infirmières étaient débordées et les ambulanciers menaçaient de se mettre en grève.
Les policiers levèrent un œil, puis l’autre, et saluant le président de la république plein de chiures, de mouches - son portrait ornant le bureau de tous les commissariats de police de France - trouvèrent que ça faisait beaucoup de morts cette histoire d’indigestion, ils firent une enquête. Ils ne trouvèrent rien.
On était en train d’oublier l’affaire lorsque le jeune apprenti d’un pâtissier de la ville vint déposer une plainte parce que son patron avait tenté de le sodomiser sous la menace d’une arme.
Quelle arme ? lui demanda-t-on.
Une bûche glacée.
Une bûche glacée ?
Une policière stagiaire fut prise d’une illumination : Votre patron le soir de Noël, que faisait-il ?
Je ne l’avais jamais vu aussi excité, dit le mitron, ce soir-là, il a garni le coffre de sa voiture de bûches glacées, il est revenu quelques heures après, apaisé et ayant tout livré.
Mon Dieu, fit la stagiaire, les morts de Noël, c’était lui !
On le confondit grâce à l’ADN.
Il finit par s’expliquer.
Un de ses clients, lui avait dit : Votre bûche glacée, là, elle est dangereuse, c’est une sorte de béton, vous ne trouvez pas ? D’ailleurs tout le monde le dit. Ah, c’est comme ça, avait-il fait, ils vont voir un peu. Il avait passé la nuit à retrouver tous ses clients, l’un après l’autre, et à leur enfoncer une bûche glacée, en entier, dans le gosier jusqu’à la glotte.
Cette affaire fut appelée : Massacre à la bûche glacée.

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